Actualités 31 mars 2015

L’agriculture en 2050

En février dernier, les organisateurs du SIMA de Paris avaient aménagé l’espace Innovation First où étaient exposés les travaux d’écoles internationales d’ingénieurs sur l’agriculture en 2050.Nous vous présentons quelques résultats sur le champ!

Un système automatisé de gestion du pâturage

Pour faire face au défi de nourrir une population mondiale grandissante, l’Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l’alimentation et de l’environnement AgroSup Dijon a imaginé une façon de gérer le pâturage de manière automatisée. Dans le scénario envisagé, la ferme est située sur un massif montagneux et possède 400 vaches à viande.

Le système de production repose sur un îlot d’une trentaine de parcelles qui totalisent environ 1 000 ha. Les parcelles sont regroupées et délimitées par des barrières électriques.

Les animaux peuvent changer de parcelles grâce à des portes automatisées nommées UAGT (unité automatisée de gestion de troupeau). Celles-ci orientent les bovins dans l’une ou l’autre des parcelles selon la disponibilité en fourrage et les besoins de l’animal. La quantité de fourrage est calculée par un drone tandis qu’une caméra 3D à l’entrée de l’UAGT mesure le poids de la bête et son état corporel.

Le système imaginé par AgroSup Dijon peut aussi administrer des traitements et des vaccins aux bovins.

 

L’avenir passe-t-il par les bolides automatisés?

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En 2050, l’équipement agricole devra être modulable et adaptable pour l’agriculteur qui deviendra un superviseur des opérations. C’est du moins la vision de l’agriculture de 2050 de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA).

Selon les chercheurs de l’Institut, le développement du tracteur complètement autonome s’avérera une solution pour les grandes cultures. Il faudra toutefois aussi développer des solutions pour la mise en coopération de plusieurs petits véhicules.

Des bolides pourraient ainsi semer pendant que d’autres appliquent les produits phytosanitaires, par exemple.

Le producteur aura à gérer sa flotte de bolides automatisés. Pour ce faire, il pourra compter sur l’apport des drones qui communiqueront directement les informations sur le travail à accomplir aux agroéquipements sur le sol. 

 

Un avenir plus proche qu’on ne le pense

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L’École supérieure d’agriculture de l’Université d’Hokkaido au Japon possède un laboratoire de robotique qui travaille à l’élaboration de véhicules pouvant améliorer la production agricole. À ce jour, elle a mis au point huit robots qui peuvent être utilisés pour plusieurs tâches telles que le labour, le semis, le désherbage et la pulvérisation de pesticides.

Selon les chercheurs, ces robots fonctionnent avec une marge d’erreur de positionnement d’environ 5 cm, ce qui est plus précis que l’équipement agricole conventionnel nécessitant un opérateur. Le laboratoire japonais souhaite que ses véhicules soient commercialisables d’ici deux à trois ans.