Élevage 29 août 2014

Le géant européen de la volaille dépecé

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La liquidation judiciaire du groupe Doux, premier producteur de volailles en Europe, a franchi un pas important, le 10 septembre, avec l’autorisation du tribunal de commerce de Quimper, en France, de démanteler le volet de production de volaille fraîche (pôle frais).

Quatre des huit sites du pôle frais seront ainsi repris par des concurrents comme le groupe LDC et Glon Sanders associé à Duc. Un site ira à Galina, une filiale de Doux. Par ailleurs, trois sites n’ont pas trouvé preneur. Au total, c’est quelque 1000 emplois qui sont perdus. La reprise globale de l’entreprise souhaitée par les syndicats et le gouvernement français n’ont donc pas pu se concrétiser.

Le pôle frais du groupe Doux avait été mis en liquidation judiciaire le 1er août dernier alors que l’entreprise n’était plus capable de payer ses dettes. Sa dette atteignait quelque 500 M$ canadiens, dont 70 % attribuables au désastre qu’a été l’achat du brésilien Frangosul en 1998. Le groupe devait 180 M$ à la seule banque Barclays et 10 M$ aux quelque 800 éleveurs sous contrat avec lui, répartis dans toute la France.

L’issue des branches du poulet congelé destiné à l’exportation et celle des produits élaborés devrait pour sa part être connue le 30 novembre prochain.

Doux abat plus d’un million de volailles par jour. Premier en Europe, le groupe Doux est aussi un leader mondial à l’exportation. Il commercialise ses produits dans plus de 100 pays, sur cinq continents. Elle avait un chiffre d’affaires de 1,8 G$ en 2010. Ce géant emploie 3400 salariés en France et près de 10 000 personnes dans le monde.