Élevage 29 août 2014

L’industrie bovine reconquiert les marchés

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Tel que publié dans La Terre de chez nous

Après des années de vaches maigres, les exportateurs canadiens de bœufs et de bovins regagnent depuis le début de l’année l’accès à des marchés qui avaient fermé leurs frontières à la suite de la découverte, en 2003, d’un cas de maladie de la vache folle en Alberta.

L’année 2012 a démarré sur les chapeaux de roue. Le 20 janvier, la Corée du Sud levait son embargo sur la viande de bovins de moins de 30 mois, devenant ainsi le dernier pays asiatique d’importance à lever l’interdiction qui frappait le bœuf canadien depuis la découverte d’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en 2003. Selon les estimations de l’industrie, la restauration de l’accès à ce marché devrait rapporter plus de 30 M$ d’ici à 2015.

Un mois plus tard, la Chine accordait des permis d’exportation à de nouvelles usines canadiennes. Les autorités chinoises acceptaient du même coup d’amorcer des discussions techniques afin d’élargir l’accès du bœuf canadien à son marché.

Puis, en juin, le Pérou levait également son embargo sur le bœuf canadien. Fermé depuis 2003, le marché péruvien pourrait offrir, chaque année, des débouchés de 2 M$, calcule Bœuf Canada Inc.

En juillet, le Kazakhstan emboîtait le pas. Quelques semaines plus tard, ce pays d’Asie centrale était imité par les Émirats arabes unis (ÉAU). Pour l’industrie, il s’agit d’un pas dans la bonne direction puisque les ÉAU font partie du Conseil de coopération du Golfe, un bloc commercial qui regroupe les pays les plus riches de la planète, soit le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite, Oman et le Bahreïn.

Sur pied

Les exportateurs de génétique bovine ne sont pas en reste. Depuis janvier, les Philippines, la Serbie, le Pérou, l’Ukraine et l’Azerbaïdjan ont tour à tour levé leur embargo sur le bétail du Canada. À lui seul, l’Azerbaïdjan représente un potentiel important, selon l’Association canadienne de l’industrie du bétail et de la génétique. Cette organisation prépare le terrain pour une première vente de 2000 génisses laitières.

La plus récente annonce concerne la Libye, qui accepte depuis le 27 septembre d’importer des bovins reproducteurs du Canada. Encore une fois, il s’agit d’une première depuis l’éclosion de l’ESB au Canada en 2003. De l’avis de l’industrie, la valeur de ce marché pourrait atteindre 3 M$ par année. Ce pays d’Afrique du Nord a défrayé les manchettes à l’automne 2011 lorsque son président, Mouammar Kadhafi, a été capturé et tué par des rebelles.

Depuis la « crise de la vache folle » en 2003, près de 70 pays ont maintenant rétabli l’accès total ou partiel à leur marché, calcule l’Association canadienne des éleveurs de bovins.