Régions 16 mars 2015

La MRC de Témiscamingue présente son PDZA

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE — Le 24 février dernier, la MRC de Témiscamingue a été la 27e MRC de la province à dévoiler son plan de développement de zone agricole (PDZA). Pour les cinq prochaines années, ce plan a notamment pour objectif de soutenir des projets de la relève et de vitaliser les zones agricoles du territoire. Des projets sont d’ailleurs déjà amorcés.

Après une cinquantaine de rencontres au cours desquelles environ 160 personnes ont été consultées depuis janvier 2013, le PDZA de la MRC de Témiscamingue est né. « Je trouve que le projet est intéressant et qu’il arrive au bon moment pour le Témiscamingue », a commenté Édith Lafond, mairesse de Saint-Eugène-de-Guigues. Celle-ci a siégé au comité consultatif agricole de la MRC pour superviser les travaux et participé à une consultation en tant que productrice laitière. « On espère que ça va se concrétiser par des projets comme des établissements, des transferts, du développement, des nouvelles entreprises […] On pourrait accueillir beaucoup plus d’entrepreneurs, des familles et de la relève », considère Mme Lafond.

Parmi les 46 actions énumérées, le PDZA en a ciblé 16 à prioriser. On prévoit, entre autres, favoriser le réseautage entre les agrotransformateurs, évaluer le potentiel commercial d’une micro-usine de tourteau de soya, offrir une formation de base sur la fiscalité aux entrepreneurs, mettre en place un fonds de développement agricole, financé et administré par les producteurs, et sensibiliser les écoles et la population à l’importance de l’agriculture pour le Témiscamingue.

La démarche pour en arriver au document final a demandé beaucoup de travail. Pour certaines consultations, le taux de participation était faible, pour d’autres, les points de vue différents divisaient les gens. Édith Lafond considère néanmoins que, dans l’ensemble, les intervenants et les citoyens sont fiers du résultat. « Les délais sont respectés et il y a des actions qui ont été amorcées. Je pense que c’est là-dessus qu’il faut tabler », affirme-t-elle.

Des réalisations déjà entamées

Certaines réalisations du PDZA étaient déjà entamées lors des consultations. Même si ces projets se seraient quand même probablement réalisés sans le plan, ils ont maintenant plus de crédibilité auprès de la communauté et des bailleurs de fonds, selon Monia Jacques, agente de développement durable et coordonnatrice du PDZA. « En réalisant le PDZA, on s’assure d’avoir une concertation autour de ces projets-là et des projets à mettre en œuvre », explique-t-elle.

Déjà, des représentations auprès du gouvernement ont été faites pour que le programme de drainage des terres, arrivant à échéance en 2015, soit prolongé au-delà de cette année.

 

Émélie Rivard-Boudreau
Collaboration spéciale