Alimentation 22 janvier 2015

Dure, dure, la business pour les détaillants en alimentation!

Les temps sont durs pour les détaillants en alimentation.

« Nos marges de profit n’ont jamais été aussi minces », se lamente le PDG de l’Association des détaillants en alimentation (ADA), Florent Gravel.

Selon lui, cela incite les grands de la distribution (Metro, IGA-Sobeys et Provigo-Loblaw) à négocier de plus en plus serré avec leurs fournisseurs, qu’ils soient producteurs ou transformateurs.

Florent Gravel convient que les acheteurs des grandes chaînes n’hésitent pas à bargainer avec leurs fournisseurs pour trouver les meilleurs prix.

Une pratique qu’il ne condamne pas puisqu’elle intervient dans un marché « très compétitif ».

« Nous, on est là pour servir nos clients », résume-t-il.  

Producteurs pénalisés?

Et qu’en est-il des producteurs? Sont-ils pénalisés?

« C’est clair, ajoute-t-il, tout le monde essaie de négocier à son avantage et d’obtenir les meilleures ententes. Il appartient à chaque producteur de se tenir debout et d’exiger un prix qui lui convient. »

« Mais s’il n’a pas de colonne vertébrale et qu’il est prêt à vendre ses fruits et légumes ou tout autre produit alimentaire en deçà de son prix de revient, c’est sa décision, son problème à lui, pas le nôtre. »

Reconnu pour son franc-parler qui peut, à l’occasion, en froisser quelques-uns, Florent Gravel ne veut surtout pas critiquer le travail et l’apport des agriculteurs québécois, qui doivent souvent se battre contre des producteurs de la Floride, de la Californie, ou d’ailleurs sur la planète. « On a vu ça l’été dernier, dit-il, des spéciaux sur les casseaux de fraises, de framboises ou de bleuets à 3 pour 5 $. La concurrence est impitoyable. »

Il concède que les consommateurs en veulent toujours plus pour leur dollar, et que les détaillants doivent user de psychologie pour vendre des tomates dans le comptoir des légumes.