Élevage 29 août 2014

L’Île-du-Prince-Édouard touchée par la DEP

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Après l’Ontario, l’Île-du-Prince-Édouard vient de confirmer la découverte d’un premier cas de contamination par le virus de la diarrhée épidémique porcine (DEP).

Ce premier cas dans les provinces maritimes aurait été transmis par un mélange de moulée provenant d’une entreprise de l’Ontario. La semaine dernière, des traces d’ADN du virus ont été découvertes dans du plasma sanguin de porc utilisé pour la fabrication de moulée. Le fabricant a rappelé ses moulées.

En Ontario, le virus semble progresser de façon inexorable, alors qu’un 13e cas d’infection a été confirmé mercredi dernier dans une maternité. Pour leur part, les États-Unis rapportent une moyenne hebdomadaire de 250 nouveaux cas, de sorte que le cap des 3 000 cas a sûrement été franchi à ce jour. Quant au Québec, il demeure jusqu’ici exempt de la maladie, peut-être un signe que les mesures de biosécurité prises par l’ensemble de l’industrie fonctionnent.

Selon Ontario Pork, la DEP pourrait entraîner des pertes de 60 M$ en 2014. L’organisme estime que l’effet de la maladie sur les prix à la consommation pourrait être ressenti l’automne prochain, soit au moment où les porcelets contaminés auraient normalement atteint le marché. Au Québec, la DEP risque d’occasionner des dommages de 45 M$ la première année.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec surveille attentivement la progression du virus en Ontario et aux États-Unis. L’attaché de presse du ministre François Gendron, Maxime Couture, a fait savoir que le Québec pourrait éventuellement imiter l’Alberta, qui a fait de la DEP une maladie à déclaration obligatoire. « On se dirige vers cela », a-t-il répondu dans un courriel.

Par ailleurs, un vétérinaire américain pense avoir trouvé une nouvelle souche de la DEP distincte de celle importée de Chine. Reste maintenant à déterminer s’il s’agit d’une mutation ou d’une autre souche introduite aux États-Unis.