Élevage 29 août 2014

Trois ans pour rattraper le retard avec la Corée

42cb44d4659561e6b766b9a09fbd85ae

Les producteurs de porc sont partagés à la suite de la conclusion d’un accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud.

S’ils se réjouissent de retrouver l’accès à un important marché de 50 millions d’habitants, ils se désolent néanmoins de s’être vu damer le pion par les États-Unis.

« Ça nous a sortis du marché », commente le directeur général des Éleveurs de porcs du Québec, Jean Larose. Celui-ci fait valoir que les exportations québécoises de porc vers la Corée du Sud ont chuté de 42 M$ à 33 M$ après la signature d’un accord entre les États-Unis et la Corée du Sud. Il admet une certaine déception, d’autant que la période pour éliminer les tarifs douaniers sera plus longue pour le Canada.

Les exportateurs de viande de porc croient de leur côté qu’il faudra trois ans pour rattraper le retard.

« On a encore deux à trois années difficiles devant nous. À partir de 2017, les écarts devraient être gérables », estime Richard Davis, vice-président principal ventes et marketing chez Olymel. Le lobby ontarien de l’industrie automobile, pense-t-il comme bien d’autres, a sans doute contribué à retarder la conclusion d’un accord par le Canada.

Le gouvernement canadien souhaite que l’accord pourra entrer en vigueur au début de 2015. Les droits de douane atteignent 22,5 % pour le porc frais et réfrigéré, et 25 % pour le porc surgelé.
« Les exportations canadiennes de bœuf et de porc feront un rebond pour atteindre respectivement 100 M$ et 300 M$ », prévoit pour sa part Jim Laws, directeur exécutif du Conseil des viandes du Canada.

Le Conseil canadien du porc (CCP) estime de son côté que l’accord exercera un impact positif sur le prix du porc comparable à celui enregistré aux États-Unis. Une étude a révélé que l’accord américain avec la Corée du Sud s’est traduit par une hausse des profits de 10 $ US par porc.

« L’accord sera crucial pour la croissance de l’industrie canadienne du porc dont 70 % est tributaire des marchés d’exportation », affirme Jean-Guy Vincent, président du Conseil.

Plus de détails à venir dans la prochaine livraison de La Terre de chez nous.