Actualités 1 décembre 2014

Un patenteux qui a le pouce mécanique

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Ce n’est pas du sang qui coule dans les veines de Marcel Baillargeon, mais bien de l’huile à moteur. Le féru de machinerie, qui a travaillé toute sa vie en mécanique, a su faire profiter de ses talents la ferme HMP, dont il est le copropriétaire.

Marcel Baillargeon a construit un nombre impressionnant de patentes. Les photos de toutes ses réalisations, étalées sur la table de cuisine de sa petite maison du village de Martinville, en Estrie, en font foi. Fils de producteur agricole, il a décidé de faire carrière en mécanique tout en restant impliqué dans les activités de la ferme familiale. Ses nombreuses expériences lui ont d’ailleurs permis de réaliser plusieurs inventions utiles aux activités de l’entreprise agricole dont il est le copropriétaire.

« J’ai toujours eu le pouce mécanique, lance en rigolant Marcel Baillargeon en montrant une photo du mélangeur de ciment qu’il a conçu. J’ai toujours eu une habileté naturelle dans ce domaine. » C’est pourquoi le patenteux a décidé de faire carrière en mécanique.

Tout en continuant d’aider dans les opérations de la ferme, il a suivi des cours de machinerie le soir. Il s’est ensuite déniché un emploi dans une compagnie d’autobus. Après quelques années à l’emploi de celle-ci, l’appel de nouveaux défis s’est fait sentir pour Marcel Baillargeon. « J’avais envie de connaître beaucoup de choses; c’est pour ça que j’ai eu beaucoup d’emplois », explique le patenteux. Pour mieux connaître la mécanique agricole, il a travaillé à Case Power pendant une certaine période.

Puis, lorsque la succursale de l’entreprise a fermé ses portes, le passionné de mécanique a racheté une partie de l’équipement. Il s’est construit un garage en face de sa maison, où il a accueilli des clients pendant près de quatre ans. Entre-temps, le patenteux effectuait également plusieurs petits travaux pour la Ville de Sherbrooke.

C’est fort de toutes ces expériences que Marcel Baillargeon a obtenu, plus tard, le poste de directeur du garage municipal à Sherbrooke, qu’il a occupé pendant 22 ans. « J’ai fait beaucoup de choses là-bas, soutient le patenteux. J’ai établi les besoins pour un nouveau garage, notamment. » Assis dans le salon de la maison familiale, le fils de Marcel Baillargeon, Pierre, en rajoute. « Il a fabriqué une machine qui fait fondre de l’asphalte qui a fait économiser beaucoup d’argent à la ville, aussi », se souvient l’homme de 44 ans. Celui-ci ajoute que son père ne laisse rien au hasard. Tous les détails sont importants.

C’est d’ailleurs la mentalité qui guide la gestion de la ferme HMP Baillargeon, qui élève des vaches de race Charolaise. Pour les trois propriétaires, Hilaire, Marcel et Pierre Baillargeon, tous les détails sont importants. « Faire des choses meilleures que la moyenne, c’est ce qu’on fait ici », lance Marcel Baillargeon. La ferme, qui se spécialise dans la reproduction de taureaux reproducteurs et de taures, n’hésite jamais à adopter de nouvelles techniques pour améliorer leur production.

Depuis plusieurs années, les producteurs utilisent la génomique pour la gestion de leur troupeau. Les caractéristiques des animaux sont également scrutées à la loupe grâce aux ultrasons.

Ainsi, lorsqu’un acheteur s’intéresse à un des animaux de la ferme HMP Baillargeon, il a accès à un pedigree très complet. Les propriétaires de la ferme ne rougissent pas à l’idée de montrer les attributs de leur cheptel. « On possède les animaux dans la race Charolaise avec le meilleur rendement en viande de la province de Québec », s’enorgueillit Marcel Baillargeon. Maintenant qu’il a pris sa retraite comme mécanicien à la Ville de Sherbrooke, le patenteux ne se consacre qu’aux activités de la ferme, à la conception de patentes, à la construction d’une maison pour son fils… Une retraite bien occupée, quoi!

 

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