Actualités 29 août 2014

L’appellation «maïs de Neuville» recommandée

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L’intérêt de protéger cinq autres produits a été évalué en 2011.

L’équipe du professeur Rémy Lambert, de l’Université Laval, a identifié une appellation d’origine (AO) avec un potentiel intéressant dans la région de la Capitale-Nationale. Il s’agit du fameux maïs de Neuville.

La tournée des chercheurs de l’Université Laval se poursuivait en 2011 dans les régions de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale. Une première approche a permis d’identifier cinq produits intéressants dans ces deux régions. Seul le maïs de Neuville pourrait toutefois bénéficier d’une AO. Les fraises de l’île d’Orléans, par exemple, disposent déjà d’une marque, et il n’y a pas de volonté des producteurs d’aller plus loin. Le cassis de l’île d’Orléans ne bénéficierait pas non plus d’une appellation protégée par la loi et supervisée par le Conseil des appellations réservées et de termes valorisants (CARTV) pour assurer l’intégrité de ce produit.

Au sud de Québec, le Tomme de l’Île-aux-Grues se distingue notamment par l’alimentation des vaches avec du foin salé. La fromagerie ne voit toutefois pas l’intérêt de mener des démarches pour faire reconnaître une appellation. « Ils ne sont pas menacés », précise Rémy Lambert, en entrevue avec la Terre en décembre dernier.

Deux autres produits ont été considérés, soit le bœuf à l’herbe et le sirop d’érable de Chaudière-Appalaches. Des discussions se poursuivent sur ces deux possibles appellations, mais le professeur Lambert estime qu’il faudrait traiter de ces deux propositions sur une base provinciale.
Il croit que le bœuf à l’herbe pourrait bénéficier d’un terme valorisant comme « fermier » et un cahier de charges pourrait être établi pour l’ensemble des éleveurs intéressés dans toutes les régions.

Quant au sirop d’érable, le chercheur penche pour des indications géographiques protégées. « On est d’accord, mais en prenant le dossier au niveau provincial », affirme M. Lambert, qui précise qu’une rencontre est prévue avec la Fédération des producteurs acéricoles du Québec afin de discuter de la meilleure façon de caractériser les sirops régionaux si ceux-ci possèdent des caractéristiques distinctives démontrables.

La tournée provinciale devrait se poursuivre en 2012. La décision n’est pas encore prise, mais le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine pourraient bien être les prochaines régions étudiées afin de déterminer le potentiel des appellations réservées.