Actualités 28 août 2014

Les producteurs de pommes de terre seront heureux!

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Le prix moyen du quintal (100 lb) a progressé de 43 % durant la période 2007-2011 par rapport aux cinq années précédentes, pour se situer à 11,67 $.

Les producteurs québécois de pommes de terre, troisième légume en importance au monde après le riz et le blé, ont continué sur leur lancée en 2011 avec des prix de vente permettant à la plupart de couvrir leur coût de production et de dégager des profits intéressants. Cette embellie explique que les producteurs n’ont pas touché de compensations en assurance stabilisation depuis 2007. En fait, les producteurs de pommes de terre d’Amérique du Nord ont connu sept bonnes années sur les huit dernières.

« Et les prix s’annoncent bons pour 2012 », a confié à la Terre Réal Brière, réélu à la présidence de la Fédération des producteurs de pommes de terre du Québec pour un septième mandat, lors de l’assemblée générale annuelle tenue à Québec, les 29 et 30 mars dernier. La faiblesse des inventaires aux États-Unis, due entre autres aux aléas climatiques, en est le principal facteur. « En 2011, nous avons amorcé nos ventes alors que les inventaires étaient à terre aux États-Unis, a expliqué M. Brière. Le même scénario est en train de se répéter cette année. Le manque de matière première est tel que McCain pourrait fermer son usine de fabrication de frites au Nouveau-Brunswick à la mi-mai, du rarement vu. » Conférencier invité, Buzz Shahan, directeur des opérations chez United Potato Growers of America (United), a confirmé que « les prix seront très élevés à l’été 2012, car les ventes de pommes de terre sont en avance de deux millions de quintaux en 2012 aux États-Unis. Nous allons manquer de pommes de terre durant l’été et le reste de l’année », a-t-il signalé.

Cela dit, M. Brière rappelle que le marché de la pomme de terre est très sensible au moindre déséquilibre entre l’offre et la demande. « Un déséquilibre du marché de seulement 1 % (offre supérieure à la demande) se traduit par une baisse de 7 % des prix », a-t-il expliqué. D’où l’exercice de coordination pratiqué volontairement par les Américains, principaux producteurs, afin de viser cet équilibre. « Le Québec est à peu près en équilibre pour les pommes de terre de table et les croustilles. Mais il y a beaucoup de place au développement dans le secteur HRI », a affirmé M. Brière. Il a déploré « que l’un des fleurons du Québec, Les Rôtisseries St-Hubert, s’approvisionne au Nouveau-Brunswick alors que le Québec peut lui fournir les mêmes variétés et qu’il y a un transformateur capable de satisfaire sa demande. C’est un volume d’au moins 200 000 quintaux qui est en jeu, l’équivalent de ce que le Québec a perdu dans le volet croustilles avec le déménagement de la compagnie Old Dutch au Nouveau-Brunswick. Ce départ représente une perte d’environ 3 M$ pour les producteurs du Québec. »