Actualités 9 octobre 2014

Les légumes montent… les profits aussi!

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VAL-D’OR — Les maux de dos et de genoux ont poussé les producteurs maraîchers de l’entreprise Aux Potées Fleuries, de Val-d’Or, à expérimenter la culture « sur tables ». Comparable à la culture en bacs, souvent primée dans les centres urbains, cette méthode s’est avérée beaucoup plus qu’ergonomique pour l’exploitation familiale. Valérie et Jocelyn Morin entament leur deuxième année de culture sur tables, en serres, et comptent se démarquer avec leurs primeurs au marché public au mois de juin.

M. Morin agit à titre de mentor et est impliqué dans l’entreprise de sa fille Valérie. Il n’a que de bons mots sur les nouvelles installations. « De cette façon-là, on augmente pas mal plus notre production. Je dirais même de 30 %, parce qu’on exerce plus de contrôle », témoigne-t-il. À titre d’exemple, il évoque la possibilité d’isoler quelques tables qui pourraient être contaminées par des maladies ou des insectes indésirables.potees_fleuries_tables

 

En plus d’améliorer leur quantité de production, les Potées Fleuries ont aussi remarqué que planter dans des « bacs » leur permettait d’offrir des légumes plus rapidement à leur clientèle du marché public. « On gagne de quatre à cinq semaines », évalue M. Morin. L’avantage s’avère considérable pour la production maraîchère en climat abitibien, qui garde le sol froid et gelé pendant une longue période au printemps. En se distinguant par leurs primeurs, le père et sa fille réussissent également à obtenir un meilleur prix. « On pourrait même commencer avant en chauffant les serres, mais c’est nous qui choisissons d’attendre pour arriver juste à temps pour le marché », renchérit Valérie Morin, propriétaire.
potees_fleuries_plantesPour faciliter la récolte, les tables sont adaptées à la hauteur que prendront les plants. Un treillis métallique leur permettra de grimper et de retomber de l’autre côté. Entre 6 et 10 pouces de terre de profondeur sont suffisants pour les légumes cultivés. « Tout ce qu’on va produire ne fait pas beaucoup de racines », explique M. Morin.« Patenter » à moindre coût
Depuis 2012, les Potées Fleuries se consacrent exclusivement à la production maraîchère qu’ils combinaient auparavant avec l’horticulture. L’entreprise a transformé les quatre serres qu’elle possédait depuis sa création, en 2005. Les 7 200 pi2 de l’ensemble des serres sont maintenant occupés par des tables construites de façon artisanale avec du bois récupéré ou des planches à faible coût. Au fond, une toile géotextile permet de retenir la terre et de bien filtrer l’eau. « Il n’y a pas de danger de trop arroser », précise Valérie Morin, qui a constaté que, lors des grandes chaleurs estivales, le sol s’assèche plus rapidement.

 

Les poivrons, les concombres, les radis, les haricots font partie des légumes qu’il produira. Pas question pour autant d’abandonner certaines cultures qui demeureront dans les champs, comme les pommes de terre. Les tables prendront toutefois tranquillement de plus en plus de place là aussi. Dès juin, les Potées Fleuries vendront leurs plants et leurs légumes presque exclusivement au Marché public de la Vallée-de-l’Or et ils effectueront quelques ventes directement à leurs serres.