Actualités 28 août 2014

13,1 M$ pour la plateforme bio

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Une nouvelle infrastructure consacrée à la recherche en agriculture biologique sortira de terre au printemps 2013, à l’entrée du mont Saint-Bruno.

 Il s’agit d’un investissement de 13,1 M$ assumé quasi entièrement par Québec et Ottawa pour cette Plateforme d’innovation qui sera « de classe mondiale », ont promis ses promoteurs.

« C’est une nouvelle que nous attendions depuis un bon moment. C’est maintenant chose faite et c’est réjouissant pour ceux et celles qui évoluent dans l’agriculture biologique », a commenté la présidente et chef de la direction de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), Gisèle Grandbois.

Pour marquer le début des travaux du bâtiment de 2245 mètres carrés, sur deux étages, elle avait convié des élus de la scène fédérale, provinciale et municipale, le 5 juin.

« Le biologique n’est pas une mode passagère », a résumé le ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, avant d’empoigner solidement sa pelle pour soulever un peu de terre sur le site où sera construit le centre de recherche.

De son côté, Pierre Lemieux, président du conseil d’administration de l’IRDA, a tenu à rappeler que « le biologique n’est pas en opposition, mais plutôt en complémentarité » avec l’agriculture traditionnelle.
Le maire de Saint-Bruno, Claude Benjamin, a vanté la qualité des sols. « Vous êtes chanceux d’avoir ces terres-là! » a-t-il lancé à l’intention du gouvernement, propriétaire des lieux.

Et le sénateur Ghislain Maltais, en l’absence du ministre fédéral Christian Paradis, a prédit qu’« on s’en va vers un mur si on n’a pas une agriculture de qualité ».

De son côté, Gisèle Grandbois a tenu à souligner les efforts de concertation déployés entre l’Institut et les 32 partenaires de la Plateforme. Elle croit que le centre de recherche « donnera des outils aux producteurs et les aidera à répondre aux défis auxquels ils font face quand ils font de la production biologique ». Ces défis sont multiples. Les producteurs doivent lutter contre les insectes prédateurs et les mauvaises herbes sans recourir aux produits phytosanitaires de synthèse.

« Il y a une demande énorme pour le bio, mais la production ne suit pas encore », constate la présidente de l’IRDA. La mise de fonds de l’Institut dans le projet s’élève à 1,3 M$.

Mais il y a une donnée qu’il vaudrait mieux ne pas négliger : en dépit de l’engouement pour les aliments biologiques, à peine 15 % des produits du Québec sont consommés ici.