Actualités 8 octobre 2014

Se simplifier la vie, en cinq étapes

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L’agriculture de précision peut indéniablement améliorer la productivité des cultures, elle peut aussi engendrer des déceptions.

Voici, en résumé, comment éviter les ennuis.

  1. Avant d’envisager les semis à taux variable, commençons par la base, c’est-à-dire accumuler des données précises sur les performances de ses terres. La collecte des données au champ et leur traitement à l’ordinateur devront être sans faille. Alain Brassard renchérit : « Si le producteur ne souhaite pas traiter ses données ou à payer annuellement pour les faire traiter, il est mieux de ne pas investir dans un capteur de rendement avec GPS. »
  2. Pour chaque champ, évaluer les zones où les rendements sont bons, moyens, faibles. Et comprendre pourquoi les zones fortes le sont et quels sont le ou les problèmes des zones faibles. Des profils et analyses de sol ciblés aux endroits névralgiques, des analyses microtopographiques pour connaître l’écoulement de l’eau de surface et autres techniques permettent des diagnostics clairs.
  3.  Corriger les zones faibles. À ce sujet, plusieurs suggèrent d’employer un système géoréférencé pour, par exemple, sous-soler seulement les zones compactées et non tout le champ. Alain Brassard mentionnait que l’épandage de chaux effectué à taux variable avec GPS s’avère avantageux. « Nous avons chaulé de nombreuses terres, et dans les champs présentant des zones au pH variable, mes données indiquent qu’avec un chaulage à taux fixe, les trois quarts du champ reçoivent trop de chaux ou pas assez! »
  4. Poursuivre le prélèvement de données en ayant, idéalement, deux années de données par rotation de cultures. Donc six ans de données pour une rotation maïs-soya-céréales.
  5. Une fois les champs en bonne condition et des données de précision suffisantes, le producteur peut avantageusement commencer l’agriculture à taux variable. De fait, il reste souvent une certaine variabilité propre au type de sol et aux zones d’un champ. Cette technique consiste donc à exploiter le plein potentiel de la terre pour chaque microzone du champ.