Actualités 28 août 2014

Microrafale : pas encore de programme d’aide spéciale!

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La microrafale qui a déferlé en Montérégie, le 4 juillet dernier, a causé de sérieux dommages. Quatre mois plus tard, où en est-on?

L’été dernier, les dommages aux cultures de Saint-Jean-de-Napierville étaient sommairement évalués à plus de 40 M$.

Jusqu’à maintenant, la Financière agricole du Québec (FADQ) a versé 2 M$ en indemnisations aux producteurs agricoles assurés. Par contre, le bilan officiel attendu du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) pour les agriculteurs non assurés n’est pas encore disponible, et « aucune décision n’a encore été prise par Québec au sujet d’un programme d’aide spéciale », a écrit à la Terre Maxime Couture, attaché de presse du ministre de l’Agriculture, François Gendron, le 26 octobre.

La pression commence à monter dans le champ. « Le MAPAQ nous avait dit d’attendre la fin des récoltes, et nous y sommes, a déclaré le premier vice-président de l’UPA de la Montérégie, Jérémie Letellier. Les gens attendent des rentrées d’argent car leurs marges de crédit sont pleines et ils ont des récoltes moindres dans plusieurs cas. »

De moindre envergure

« La FADQ a versé 2 M$ aux producteurs agricoles assurés, a précisé la directrice de la Financière à Saint-Jean-sur-Richelieu, Jacinthe Larochelle. La majorité des 166 avis de dommages reçus par nos 89 clients (maraîchers et grandes cultures) sont complétés. »

De ces 166 avis de dommages, 28 n’ont donné lieu à aucune indemnité. Un seul des cinq vergers touchés a été indemnisé partiellement. Par ailleurs, la FADQ refuse toujours de compenser les producteurs de haricots frais assurés qui, vu le printemps hâtif, avaient semé avant la nouvelle date du 15 mai. La Fédération des producteurs maraîchers du Québec profitera de sa rencontre avec la FADQ, prévue le 15 novembre, pour aborder le sujet, a noté son président, Jean-Marie Rainville.

Toujours député de Huntingdon mais désormais dans l’opposition officielle, Stéphane Billette a dit préférer attendre la fin des récoltes et le bilan officiel avant de se prononcer sur l’engagement que le gouvernement va prendre. Il maintient qu’une révision majeure du programme d’assurance récolte s’impose, vu qu’il est boudé par plus de la moitié des producteurs.

« Il semble que les dommages et les superficies visées soient moins importants qu’anticipé », a avancé le directeur général de l’Association des jardiniers maraîchers du Québec (AJMQ), André Plante, ce qui compliquerait le travail du MAPAQ quant à un programme d’aide spéciale. « J’ai entendu parler de 1700 hectares touchés, beaucoup moins que les 9000 mentionnés dans les heures qui ont suivi le sinistre. »
L’AJMQ rencontrera André Simard, bras droit du ministre Gendron, vers le 20 novembre.

Serres

Au moins 12 entreprises serricoles ont subi de très lourds dommages (300 000 $ et plus), le 4 juillet. Elles ont assumé seules ces pertes qui ne sont pas admissibles à l’assurance récolte. Et le Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ) n’a pas encore réussi à faire inclure les serres dans le programme général de la Sécurité civile.

« Le MAPAQ doit indiquer rapidement ce qu’il compte faire pour dédommager ces entreprises serricoles », a déclaré le président du SPSQ, André Mousseau, qui rencontrera le ministre Gendron le 8 novembre.