Actualités 28 août 2014

Lanaudière « attaquée » par la cécidomyie du chou-fleur

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Branle-bas de combat dans Lanaudière pour combattre un ennemi ravageur qui fait des siennes : la cécidomyie du chou-fleur.

« C’est dramatique, a confié à la Terre le producteur de brocolis Marcel Mailhot. Je calcule que 50 % de mes champs sont dévastés en raison de la présence de cet insecte. »

La situation est telle qu’il s’est envolé vers l’Europe, hier, dans l’espoir d’obtenir des réponses à ses interrogations. « J’ai perdu plusieurs centaines de milliers de dollars jusqu’à présent, ajoute le producteur spécialisé dans les brocolis de transformation. Je ne peux rester à ne rien faire. »

D’autres producteurs, dans la même position que Marcel Mailhot, vivent des moments d’angoisse, confirme le directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), André Plante. Il s’est d’ailleurs rendu à Saint-Jacques de Montcalm, tout récemment, pour constater l’ampleur des dégâts.

« C’est une saison perdue pour bon nombre de producteurs, résume-t il. On ne sait pas encore pour quelles raisons cet insecte s’est multiplié dans les champs, au point de tout détruire. Le printemps pluvieux en est-il une des causes? On ne s’attendait pas à ce que ça atteigne une telle ampleur. »

Selon lui, la cécidomyie du chou-fleur – un insecte exotique dont les larves se développent uniquement sur les plantes de la famille des crucifères – avait déjà causé des dommages considérables, il y a 10 ans, dans la région de Laval.

« Nous avions alors lancé un cri d’alarme pour que le MAPAQ [ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec] nous vienne en aide, rappelle-t il. Il y avait eu une accalmie. Mais ce qui se passe actuellement dans Lanaudière est préoccupant. »

Des producteurs à bout de souffle songeraient même à abandonner la culture de brocolis en raison des revers qu’ils ont encaissés depuis le début de l’année.

Mince consolation : les champs de brocolis de Laval et de la partie ouest de la Montérégie n’ont pas été pris d’assaut par cet insecte qui s’attaque également au chou-fleur, comme son nom l’indique, ainsi qu’au chou de Bruxelles et au canola.