Actualités 28 août 2014

Le froid mord dans la production en serre

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Les producteurs en serre du Québec payeront jusqu’à 30 % plus cher de chauffage sur leur facture d’hydroélectricité pour la période de décembre et de janvier en raison des froids intenses des dernières semaines.

Ce sont les propos rapportés par Louis Dionne, directeur général du Syndicat des producteurs en serre du Québec, qui a obtenu plus tôt aujourd’hui les échos de quelques producteurs quant aux dommages engendrés pour la production.

Il faut dire que le chauffage des installations en serres représente déjà de 15 à 30 % des coûts de production, et ce, sans compter les besoins en éclairage pour ceux qui veulent produire sur une plus longue période de temps.

« Certains producteurs n’ont pas pu éclairer durant quelques jours, alors ils prévoient des volumes plus faibles pour les prochaines semaines », a ajouté M. Dionne.

En effet, le 1er novembre dernier, la Régie de l’énergie du Québec avait annoncé l’adoption de nouveaux tarifs, dont l’option d’électricité additionnelle pour de l’éclairage de photosynthèse des exploitations agricoles. Ce tarif possède toutefois la caractéristique d’être interruptible lorsque Hydro-Québec considère que son réseau est surchargé. Les froids sibériens des dernières semaines ont donc entraîné des interruptions de service, notamment chez les clients ayant adhéré à cette option qui permet normalement d’éclairer plus longtemps.

« Nous voudrions inciter les producteurs à se convertir à la biénergie », a mentionné Louis Dionne, soit un système à l’électricité et au mazout. Plus précisément, en dessous de températures d’environ – 12 °C, le système de chauffage au mazout prend le relais du système électrique. Cela diminuerait en outre les risques de pertes liées au froid pour la production.

Par ailleurs, certaines régions comme l’Estrie ont aussi été plus touchées par le verglas, mais les répercussions négatives ne semblent pas manifestes, du moins pour l’instant.